One Word order ? : conceptual syntagmatics, linguistic imperialism, and the consequences of english syntax for scientific discourse - Université de Lille Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2013

One Word order ? : conceptual syntagmatics, linguistic imperialism, and the consequences of english syntax for scientific discourse

Résumé

Is there information encoded within English syntax? For J.J. Hayes-Rivas, and other scientists like him, this question has serious consequences. In his May 28, 2004, letter to Science, entitled "One World Scientific Language?" Hayes-Rivas raises this dire warning against our adoption of Standard English as a lingua franca in the sciences: What will we be losing when all scientists write and think in a language that hems the description of facts and theories into a single Subject-Verb-Object (SVO) order? I do not think that one universal SVO language in science, to the exclusion of others, should be underestimated in its potential for severely skewing how scientists look at the world, time, space, and causality. (p. 1243)Steven Pinker (2007), in his book The Stuff of Thought, cites this passage as an example of the pervasive influence of a neo-Worfian Linguistic Determinism on our thoughts about language in general (p. 135), but he leaves Hayes-Rivas's specific allegations against English syntax untouched. In this paper, we will test the proposition that a form of linguistic imperialism is, necessarily, operating at the level of SVO in English--not to deny that concepts of time, space, and causality are embedded there--but rather to challenge the assumption that those concepts are the only ones available to English, or indeed, to any language. Our methodology will be to challenge generative grammar on its own terms. Our tools will be the establishment of a conceptual syntagmatics, an extension of conceptual semantics, which Pinker (2007) describes as the theory "that word senses are mentally represented as expressions in a richer and more abstract language of thought" (p. 150), from the paradigmatic axis of word choice to the syntagmatic axis of word order.As a demonstration, we compare topicalised, inverted or non-SVO, sentences against their standard, "fixed," SVO equivalents, to determine whether there is richer informational content present in the interplay between the two than is present in the strict SVO version alone. We conduct this thought experiment for three reasons: (1) to provide an alternative to generative linguistic's tendency (a) to view all topicalisations as information-neutral Surface Structures, (b) reduce them to their SVO Deep Structures, and (c) stop there, (2) to add information-generating topicalisations to the list of possible syntactic innovations that evolutionary linguists cite as adaptive advantages in the development of human language, and (3) to isolate what may be the very wholesale loss of information that Hayes-Rivas fears we would experience in our headlong conversion to the supposedly "one universal SVO" of English word order. Thus, what a conceptual syntagmatics can contribute to the debate over whether English's prevalence in world scientific discourse is a form of linguistic imperialism goes far beyond mere pedantry or hyperbole. It speaks to our underlying linguistic assumptions. It speaks to what amounts to our historical amnesia. It speaks to the rhetorical discursive walls we draw up between the "arts" and the "sciences." More importantly, however, in light of both our fears--and dreams--of English as a One World Scientific Language, it reminds us that ideologies, even at the syntactic level, are only as effective as we say they are.
Un seul ordre des mots ? : le syntagme conceptuel, l'impérialisme linguistique et les conséquences de la syntaxe anglaise pour le discours scientifique. Y-a-t-il de l'information encodée dans la syntaxe anglaise? Si vous posiez la question à J.J. Hayes-Rivas ou à d'autres scientifiques comme lui, il vous répondrait que cette question est lourde de conséquences. Dans sa lettre du 28 mai 2004 à Science "Une seule langue scientifique universelle?", Hayes-Rivas fait une mise en garde contre notre propension à privilégier l'anglais usuel comme lingua franca dans le monde des sciences:Que risquons-nous de perdre si tous les scientifiques écrivent et réfléchissent dans une langue qui réduit la descrition des faits et des théories à une simple séquence sujetverbe-complément. Il ne faut pas sous-estimer le danger de l'utilisation d'une langue qui se limite à la séquence sujet-verbe-complément en science puisque celle-ci peut fausser la façon dont les scientifiques envisagent le monde, le temps, l'espace ainsi que la causalité. (p. 1243)Dans son livre The Stuff of Thought (2007), Steven Pinker cite ce passage à titre d'exemple de l'influence pernicieuse d'un déterminisme linguistique néo-Worfien sur notre perception générale de la langue (p.135) mais il ne dit rien sur les critiques de Hayes-Rivas portant sur la syntaxe anglaise. Dans cette dissertation, nous allons vérifier la proposition selon laquelle une forme d'impérialisme linguistique agit au niveau de la séquence sujet-verbecomplément en anglais - non pas pour nier les concepts de temps, d'espace et de causalité qui s'y retrouvent mais pour défier la supposition qu'il s'agit des seuls concepts disponibles en langue anglaise.La méthodologie a pour but de défier la grammaire générative sur son propre terrain. Les outils que nous utiliserons pour ce faire vont élaborer un syntagme conceptuel, qui s'ajoute à la sémantique conceptuelle et que Pinker (2007) décrit comme la théorie selon laquelle " la signification des mots s'expriment mentalement dans un langage de la pensée plus élaboré et plus abstrait" (p. 150), et cela va de l'axe paradigmatique du choix des mots à l'axe syntagmatique de l'ordre de ces mots.Pour le démonstrer, nous comparons des phrases qui ne suivent pas la séquence sujet-verbe-complément à leur pendant traditionnel pour savoir s'il existe une source plus riche d'information dans leur corrélation que dans la seule séquence sujet-verbe-complément. Trois raisons nous incitent à tenter cette expérience. Premièrement, nous voulons fournir une alternative à la tendance linguistique générative pour considérer toutes les topicalisations comme des structures à information neutre, les réduire à des structures faites de la séquence sujet-verbe-complément et arrêter là notre examen. Deuxièmement, nous voulons ajouter les topicalisations génératrices d'information à la liste des innovations syntaxiques possibles et que les linguistes évolutionnaires considèrent comme des avantages au développement du langage. Troisièmenent, nous voulons isoler la perte d'information que Hayes-Rivas décrit comme conséquence directe d'une conversion à la séquence sujet-verbe-complément dans l'ordre des mots de langue anglaise.En définitive, la contribution du syntagme conceptuel dans le débat qui tend à déterminer si la prévalence de l'anglais dans le discours scientifique est une forme d'impérialisme linguistique va au delà de la simple prétention ou exagération. Elle concerne notre vision intrinsèque de la linguistique. Elle a trait à cette ligne de démarcation que l'on met entre les arts et les sciences lorsqu'il est question de rhétorique. De plus, en regard de nos craintes - et de nos rêves - face à l'anglais comme unique langue scientifique à l'échelle mondiale, force est d'admettre que les idéologies, même au niveau syntaxique, sont aussi justes que la perception que nous avons d'elles.
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Origine : Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

hal-00826094 , version 1 (12-06-2013)
hal-00826094 , version 2 (22-07-2013)
hal-00826094 , version 3 (29-10-2013)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00826094 , version 3

Citer

Peter J. Roccia. One Word order ? : conceptual syntagmatics, linguistic imperialism, and the consequences of english syntax for scientific discourse. Communiquer dans un monde de normes. L'information et la communication dans les enjeux contemporains de la " mondialisation "., Mar 2012, France. pp.334. ⟨hal-00826094v3⟩

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