E. Athéna-naît, De l'union de Zeus et de Mètis elle est à la fois le premier et le dernier enfant, redoublant ainsi la naissance de son père, Zeus a bien créé l'égal symbolique dont il est question au vers 896

. Cf, Mais il y a un peu plus. Ici encore il faut être attentif à la variation, stucturelle cette fois. Hésiode, contrairement à ce qui s'est pratiqué avant dans ce catalogue, développe la descendance de cette union jusqu'à la troisième génération. Là aussi la modification fonctionne comme un signal ; en pouvant ainsi évoquer Médée, le poème referme ce qui est bien une unité sur elle-même : Triton, le premier de la série (931) et Médée, la dernière (961), sont en effet les acteurs divins de la légende des Argonautes. À l'intérieur de ce cadre qui circonscrit l'espace de l'histoire des hommes, sont à nouveau évoquées les unions de Zeus, de manière apparemment désordonnées, puisque le poème cite d'abord une union avec une déesse (Maia) puis avec des mortelles, qui auraient donc davantage leur place dans le Catalogue des femmes 43. Le cadre que je propose de dégager peut expliquer la mention, ici, de ces unions. Maia, en tant que fille d'Atlas, est une divinité des confins : le lien est ainsi établi avec la circonscription de l'espace esquissée juste avant. La définition de son fils, Hermès, comme « héraut des immortels » (939) entre dans la même perspective en soulignant son contact direct avec les hommes, à qui il porte le message des dieux. On pourrait penser que Sémélè, une mortelle, comme le dit explicitement le poème (942), n'a pas sa place ici, mais la Théogonie précise immédiatement, dans le même vers, qu'elle et son fils, Dionysos, sont devenus des dieux, ce qui justifie sa place dans le poème théogonique, et non dans le Catalogue des femmes. L'introduction d'Alcmène (943 s.) est plus problématique ; elle peut toutefois s'expliquer en fonction du destin de son fils, Héraclès, que la suite explicite (954 s.) : mère d'un héros soustrait par les dieux aux effets de la mortalité, elle a ainsi sa place également dans une théogonie, de Soleil avec Perséis, entre dans la même logique. Certes, il ne s'agit pas ici d'Olympiens 42 , mais l'incohérence n'apparaît que si l'on ne perçoit pas que le poème se donne un objectif précis, dans un catalogue qui n'est pas simple inventaire, pp.945-955

L. 'union-d'héraclès-avec-hébè, . Fille-de-zeus-et-d'héra, and . Le-répète-le-poète, En substituant Héphaïstos à Hermès, le poète donne l'indice du projet qui l'anime ici : Héphaïstos est le premier produit de la querelle entre Zeus et Héra, que les unions suivantes, comme la tradition le rapporte, perpétuent. Sont donc mentionnés ici les fils de la querelle entre Zeus et Héra. Le don de leur fille commune, Hèbè, à Héraclès met fin à ce conflit 44 , et c'est ainsi que peut se clore l'histoire des dieux à proprement parler. Un des arguments avancés d'autre part afin d'étayer le soupçon qui pèse, 952) alors qu'il n'a pas besoin de rappeler ce qui a été énoncé moins de trente vers plus tôt