Vers une morphologie de l'évidence : d'une morphologie de l'input à une morphologie de l'output - Université de Lille Accéder directement au contenu
Hdr Année : 2004

Vers une morphologie de l'évidence : d'une morphologie de l'input à une morphologie de l'output

Georgette Dal

Résumé

En dix ans, et avec un certain retard par rapport à d’autres domaines de la linguistique, à la phonologie notamment dont le passage des règles aux représentations remonte aujourd’hui à plus de vingt ans, la morphologie constructionnelle est passée d’une morphologie mettant la seule focale sur l’input à une morphologie qui, sans négliger l’input, prend également en considération l’output. Ce changement de cap doit notamment aux travaux menés dans le cadre de la théorie de l’optimalité et à l’essor des formalismes déclaratifs comme LFG ou HPSG, qui permettent d’énoncer les conditions de bonne formation sur les représentations. Il s’accompagne d’un abandon progressif des règles conçues sur le mode à la fois procédural et séquentiel, telles que les envisageait la grammaire générative standard – par règle, désormais, on entend de plus en plus souvent ‘expression d’une régularité’ sans prétendre dire quoi que ce soit du mode opératoire –, voire de l’abandon de l’idée même de dérivation. En même temps que, dans le domaine de la morphologie constructionnelle, les règles au sens de la grammaire générative standard disparaissent peu à peu, une partie de la machinerie permettant de passer d’un niveau de dérivation à l’autre devient caduque, si bien que l’on s’achemine désormais vers ce que j’appellerai une morphologie de l’évidence : non que les régularités dégagées soient désormais triviales et ne nécessitent plus un travail méticuleux de description, mais elles sont davantage écologiques, en ceci qu’elles regagnent en intuitivité et en plausibilité psychologique. Or, dans le même temps, mes recherches se dégageaient peu à peu du cadre théorique de Danielle Corbin dans lequel j'ai réalisé ma thèse de doctorat et qui considérait que les règles s’appliquaient à une base pour former un dérivé, moyennant, le cas échéant, la reconstruction d’étapes intermédiaires d’ajustements formels et/ou sémantiques entre une structure sous-jacente et une forme de surface, pour aller explorer des choses aussi variées que l’analogie ou la théorie de l’optimalité. C’est ce que montre cette note de synthèse. Après avoir rappelé dans ses grandes lignes le cadre théorique élaboré par Danielle Corbin, je dresserai dans un second temps un bilan de mes recherches de ces dix dernières années en revisitant mes travaux les plus anciens. Je profiterai de cet exposé pour établir dans ma conclusion un cahier des charges minimal pour mes recherches futures.
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Citer

Georgette Dal. Vers une morphologie de l'évidence : d'une morphologie de l'input à une morphologie de l'output. Linguistique. Université Lille 3, 2004. ⟨tel-01509249⟩
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